Quelle est la différence entre un vin biologique, biodynamique et durable

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Les préoccupations environnementales prennent de plus en plus d’importance dans tous les aspects de notre vie, qu’il s’agisse des voitures que nous conduisons, des magasins dans lesquels nous faisons nos achats ou encore de nos choix alimentaires.

Le vin ne fait pas exception à la règle, et les bouteilles portant des mentions telles que « biologique » ou « durable » gagnent en popularité auprès de consommateurs de plus en plus désireux de rendre leur vie plus écologique. Mais toutes ces appellations n’ont pas la même valeur.

Qu’est-ce qu’un vin biologique ?

L’industrie moderne du vin biologique est apparue en Europe occidentale et aux États-Unis dans les années 70. En commençant par la consommation de produits biologiques, les adeptes ont rapidement jeté leur dévolu sur la viticulture. Aujourd’hui, le vin biologique est encore un secteur relativement petit de l’industrie, représentant seulement 3,6 % de la consommation mondiale, mais plus d’un milliard de bouteilles devraient être consommées chaque année dans le monde d’ici 2022, ce qui lui confère une importance croissante.

Le vin biologique est soumis à certaines des exigences environnementales les plus strictes. Aux États-Unis, les vins biologiques sont produits à partir de raisins certifiés issus de l’agriculture biologique, sans pesticides ni additifs de synthèse et, surtout, sans sulfites ajoutés. Seuls les vins répondant à ces règles strictes obtiendront la certification biologique de l’USDA. Les vins biologiques de l’USDA ont une durée de conservation beaucoup plus courte que les autres vins et ne se conservent pas bien. Cependant, des conditions optimales de conservation, comme cela peut l’être dans un cellier à vin, allongent la durée de vie du vin.

En Europe, cependant, la certification biologique officielle stipule que les vins doivent être produits à partir de raisins cultivés biologiquement, que tous les sont biologiques, qu’il n’y a pas d’OGM et que, contrairement aux directives de l’USDA, l’ajout de soufre est autorisé tant qu’il est limité à 100 ppm dans les rouges et à 150 ppm dans les blancs. À ce titre, les vins certifiés biologiques en Europe ont tendance à avoir une durée de conservation plus longue que leurs homologues américains.

Qu’est-ce qu’un vin biodynamique ?

L’idée de l’agriculture biodynamique a été développée par Rudolf Steiner, dont le travail au début du 20e siècle est antérieur au mouvement biologique. À l’instar de l’agriculture biologique, le vin biodynamique évite également l’utilisation de produits chimiques de synthèse, mais il adopte une approche beaucoup plus globale du vignoble en tant qu’écosystème entier, visant à encourager l’autosuffisance écologique par le biais de systèmes vivants interconnectés.

Ainsi, un grand nombre de facteurs sont pris en compte pendant la saison de croissance, tels que les influences astrologiques, les cycles lunaires et les préparations spéciales du sol. Si la biodynamie n’est pas nécessairement fondée sur une science exacte, ses partisans affirment que le processus produit des résultats bons en termes de santé des vignobles, ce qui peut bien sûr conduire à d’excellents vins.

Certains des plus grands domaines viticoles, comme le Domaine Leroy en Bourgogne et la Maison Chaputier dans la vallée du Rhône, utilisent des techniques biodynamiques. S’il n’existe pas de règles officielles pour le secteur de la biodynamie, il existe deux programmes qui certifient le vin au niveau international : Demeter et Biodyvin.

Qu’est-ce qu’un vin durable ?

Par rapport aux vins biologiques et biodynamiques, la viticulture durable est souvent plus attrayante pour les viticulteurs, car elle peut présenter moins de défis. Cette pratique consiste essentiellement à adopter une approche écologique de l’ensemble du processus de vinification, du raisin à la bouteille.

Il s’agit notamment de préserver la biodiversité, de mettre en œuvre des mesures de recyclage pour économiser l’eau, d’utiliser des technologies renouvelables et de prendre des mesures pour réduire autant que possible le gaspillage.

Il n’existe pas de normes mondiales pour le vin durable, bien que l’Organisation internationale de normalisation (ISO) dispose d’un ensemble de normes (le groupe ISO 14000) qui aide les entreprises et les organisations à gérer leurs responsabilités environnementales. Étant donné que l’ISO met à jour et révise en permanence les lignes directrices et les normes en matière de durabilité, elle constitue une bonne base de référence internationale pour la durabilité. Un certain nombre de régions viticoles, comme Bordeaux, le Chili et l’Australie, utilisent la norme ISO.